Joffrey De Narda : À la vitesse de la lumière

Cinq ans. Depuis ses débuts en 2008 à l’âge de 13 ans jusqu’à son engagement au sein du team Arta, équipe engagée en championnat Formule Renault Alps, Joffrey De Narda témoigne d’un parcours hors du commun. « Rien ne me prédestinait au sport automobile. À la base, je suis un footeux ! », se plaît à rappeler Joffrey De Narda, en préambule de notre entretien. Une méchante blessure au genou l’empêche de fréquenter les terrains de football pendant 1 an. « De toute manière, je n’avais pas d’autre choix que d’arrêter le ballon rond. Il fallait trouver une autre discipline. J’ai commencé le kart à Lommerange en 2008. Pour ne plus jamais lâcher le volant. » En effet, douze mois d’apprentissage auront suffi à Joffrey pour terminer vice-champion de Lorraine Alsace en catégorie Nationale (moteur Rotax). Une performance qu’il réitèrera l’année suivante avant d’accéder à la catégorie supérieure en X30 où il fera également des étincelles. « J’ai alors été repéré par Auto Sport Academy, une filière reconnue du sport automobile installée au Mans. » En d’autres termes, une année d’immersion en Formule 4 où il finit 9^e. Depuis avril 2013, une nouvelle page s’est ouverte pour Joffrey avec son intégration au sein de la Formule Renault Alps. Actuellement 7^e au classement rookie et 12^e sur 36 participants au championnat, Joffrey est à nouveau aux avant-postes et fait montre de quelques prédispositions : par exemple, sur le circuit d’Imola en mai dernier où il finit 8^e sous une pluie battante (après être parti 20^e). Sans oublier une superbe 2^e place à Monza en juillet.

Aller le plus loin possible

En contrat d’1 an avec le Team Arta, Joffrey veut finit dans les 10 premiers pour se donner une chance d’aller plus loin. « Ce championnat est une bonne école. Mais pour progresser dans les catégories supérieures, les Teams regardent la régularité dans les performances et le classement final des pilotes. Tout le monde se tient dans un mouchoir car il y a moins de deux secondes entre le 1^er et le 36^e. » C’est dire la difficulté de se faire une place dans le microcosme de la compétition automobile. Puis il y aussi l’aspect financier. « C’est une lutte au quotidien. Si le 1^er du championnat gagne 500 000 euros, les autres ne gagnent rien. Ils doivent se faire remarquer et surtout tenir dans la saison. Mon père m’aide énormément dans la quête de sponsors. C’est loin d’être facile et ça l’est encore plus dans notre région qui n’est pas forcément très ouverte au sport automobile. Puis les gens ne s’imaginent pas aussi que la discipline requiert énormément d’entraînement physique : je fais faits six à sept heures de musculation hebdomadaire et de la course à pied. » Soutenu notamment par le Conseil Général de la Moselle, l’un des acteurs incontournables du sport automobile en Moselle (voyez Lor Sport Events), Joffrey aimerait aller le plus loin possible. « Il y a évidemment la F1 mais si je parviens en catégorie GT et vivre de ma passion, je serai déjà très heureux. » En attendant, le jeune Mosellan prépare son baccalauréat. « L’année dernière, en raison des courses, j’avais loupé cinq mois de cours. Il me reste l’économie, l’histoire et la philosophie à passer. » Un objectif de plus pour le jeune pilote dont on n’a pas fini d’entendre parler.

Le programme 2014

26-27 avril : Motorland Aragon (Espagne)/ 31 mai – 1^er juin : Spa-Francorchamps (Belgique)/ 28-29 juin : Moscow Raceway (Russie)/ 12-13 juillet : Nurburgring (Allemagne)/ 13-14 septembre : Hungagoring (Hongrie)/ 27-28 septembre : Paul-Ricard (France)/ 18-19 octobre : Jerez (Espagne).

Photos : DR - Article publié le 12 février 2014